Madeleine Parent naquit à Montréal le 23 juin, 1918. Elle fut reconnue comme une ardente féministe et syndicaliste jusqu’à sa mort en 2012. Elle grandit face au Parc La Fontaine et commença ses études secondaires au couvent Villa-Maria, mais n’aimant pas les injustices causées par les religieuses et elle décida de compléter ses études secondaires à l’école anglaise Trafalgar, école qui a toujours pignon sur rue au centre-ville de Montréal. Elle alla ensuite poursuivre sa scolarité universitaire à l’université McGill et obtint un baccalauréat en sociologie en 1940.
Lorsque Madeleine avait seulement 21 ans, elle démontra pour la première fois son caractère courageux et empathique en sauvant un jeune garçon de la noyade.
C’est à la fin de ses études à McGill qu’elle fit la connaissance de Léa Roback, qui était elle-même militante pour le suffrage féminin au Québec. Ensemble, les deux femmes menèrent plusieurs luttes pour la condition féminine.
C’est aussi à McGill que Madeleine milita au sein du comité Canadian Student Assembly, comité qui se battait pour l’obtention de bourses d’études aux jeunes de milieux défavorisés.
En 1942, Madeleine rencontra l’homme avec qui elle partagerait sa vie, le syndicaliste Kent Rowley.
LUTTES SYNDICALES
Les premières expériences syndicales de Madeleine se firent au début des années 40 dans l’industrie du textile. C’est sous la bannière du syndicat américain des Ouvriers unis du textile d’Amérique (OUTA) qu’elle affronta de nombreux mouvements patronaux dans plusieurs usines de la Dominion Textile tant à Montréal qu’à Valleyfield.
En 1952, Madelaine Parent et Kent Rowley quittèrent le Québec suite à leur expulsion de l’OUTA sous la pression des syndicats américains, dans le contexte où Maurice Duplessis les avait accusés d’être des communistes!
Ceci eut cependant des contrecoups positifs, car lors de son exil, le couple fonda la Confédération des syndicats canadiens en 1969. (En 1968, le taux d’ouvriers québécois affiliés à un sfuticat américain était de 70%.)
Le couple fut arrêté plusieurs fois lors de ses nombreux combats syndicaux. Rowley passa même du temps en prison.
Il est bon de se rappeler de l’implication de Madeleine Parent dans de nombreuses luttes sociales. Elle est une des membre fondatrices du Comité d’action pour le statut de la femme à Ottawa, où elle siégea pour représenter le Québec de 1972 à 1983. C’est pendant cette période qu’elle défendit les droits des femmes autochtones ainsi que pour l’égalité salariale. Après la mort de son mari Kent Rowley en 1978, Madeleine revint au Québec, mais n’arrêta pas de se battre pour autant. En 1979, Madeleine se joignit à des employés de la compagnie Purtex qui déclenchèrent une grève pour protester contre la surveillance des faits et gestes des travailleurs par le biais de caméras. Pour commencer la décennie des années 80, elle milita pour le Oui lors du Référendum de 1980.
Madeleine participa aussi à la Marche Du pain et des roses en 1995 et à la Marche contre la pauvreté et la violence faite aux femmes en 2000. Elle dénonça aussi l’ALENA et les guerres du golf de 1991 et 2002.
C’est à Montréal, au CHSLD Reine-Elizabeth de la rue Northcliffe, que Madeleine Parent rendit l’âme le 12 mars 2012.
LES GRANDS HONNEURS
Madeleine Parent reçut de nombreux prix honorifiques des universités de partout au Canada : Athabasca, Carleton, Concordia, Laurentienne. Trent, Windsor, York et de l’église Unie de l’université McGill.
Depuis 2013, le Pont Madeleine-Parent, sur l’autoroute de l’acier (A 30) à Beauharnois, permet d’enjamber le canal de Beauharnois et la voie maritime du Saint-Laurent.
En 1997, plusieurs organismes féministes ouvrirent la Maison Parent-Roback, qui a encore aujourd’hui son siège social sur la rue Jean-Talon à Montréal.
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